Peut-être que l'une des meilleures raisons de revenir sur la Lune sera la bénédiction de l'astronomie. C’est le meilleur des deux mondes. Il n’est donc pas surprenant que les ingénieurs travaillent sur des projets d’observatoires lunaires. Lorsque la prochaine vague d'astronautes reviendra sur la Lune, ils apporteront leurs «lunettes».
La NASA a récemment sélectionné une série de 19 propositions pour des observatoires lunaires, dont une suggérée par une équipe du MIT. Cet observatoire aiderait les astronomes à étudier «l'âge des ténèbres» de l'Univers, lorsque les premières étoiles et galaxies, et même la matière noire se sont formées.
Pendant le premier milliard d'années après le Big Bang, il n'y avait pas d'étoiles et de galaxies, seulement du gaz chaud opaque. Lorsque les premières étoiles ont finalement pu se former, leur rayonnement a aidé à ioniser ce gaz et à le rendre transparent. Vous pouvez enfin voir dans l'Univers. C'est également à cette époque que la mystérieuse matière noire s'est formée à partir de la soupe de particules élémentaires, servant de structure gravitationnelle pour que la matière s'agglomère.
La proposition du MIT s’appelle Lunar Array for Radio Cosmology et est dirigée par Jacqueline Hewitt, professeure de physique et directrice de l’Institut Kavli du MIT pour l’astrophysique et les sciences spatiales.
Il serait composé de centaines de modules de télescopes répartis sur une zone de 2 km2 conçus pour capter les émissions radio à très basse fréquence. Des véhicules automatisés rampaient à travers la surface lunaire déployant les télescopes.
Le temps du Moyen Âge est impossible à voir depuis la Terre en raison des interférences de notre haute atmosphère ainsi que des émissions radioélectriques de fond provenant de toutes les directions. Mais la face cachée de la Lune est protégée du barrage radio de la Terre. Là, il aurait une vue claire et tranquille de l'Univers le plus éloigné.
Il y a un autre avantage à construire un radiotélescope à grande longueur d'onde sur la surface compliquée de la Lune; c’est beaucoup plus facile que de construire un miroir fragile pour un télescope optique. Les ondes radio de faible longueur d'onde ne nécessitent pas un degré élevé de précision, ce sera donc un bon test pour travailler à la surface de la Lune. Même si certains modules individuels ne fonctionnent pas ou sont obstrués par de la poussière lunaire, l'observatoire complet pourra toujours collecter des données.
Le télescope serait également utilisé pour étudier les éjections de masse coronale provenant du Soleil et mesurer avec précision la météo spatiale passant par le système Terre-Lune. C'est ce que les astronautes utiliseront pour vérifier leur météo locale.
Le MIT travaillera sur une étude d'un an pour développer un nouveau plan pour le réseau. S'il est effectivement choisi pour un développement en cours de route, la construction commencerait après 2025 pour un coût de plus d'un milliard de dollars.
Source d'origine: communiqué de presse du MIT